mercredi 15 novembre 2017

Migrants

La migration humaine est le fait de se déplacer plus ou moins loin d’un lieu de résidence, pour aller vivre plus ou moins longtemps sur une autre scène du monde. Il y a deux raisons à la migration, la migration par curiosité intellectuelle et la migration par nécessité vitale.

Toute loi contrôlant l’immigration est illégitime et donc illégale, car hors les Droits humains, et surtout hors le rationalisme.

Si la migration par curiosité intellectuelle est saine, par contre la migration par nécessité est contre toute raison. L’humanité, qui a le choix volontaire et libre de ne pas ajouter un membre supplémentaire à la population mondiale, produit exactement le contraire en toute connaissance. Le monde est surpeuplé d’humains qui cherchent tous un sens à leur existence. Pourtant personne n’est obligé de fabriquer un enfant qui devra se poser des questions sur la raison et même la nécessité de l’existence alors que ses parents n’ont pas trouvé cette raison. Ce qui est le cas partout sur Terre depuis toujours d’où les inventions religieuses.

Fabriquer un enfant c’est fabriquer une personne aléatoirement et sans aucune maitrise, donc infiniment dangereuse pour l’enfant ; et également pour la mère, mais celle-ci est censée avoir agi volontairement et librement quoique j’en doute puisque le libre arbitre est impossible. L’enfant est autrui, il n’a pas demandé à exister, et encore moins dans un taudis, car la Terre est comme un taudis, et l'on y fait constamment de mauvaises rencontres. Les humains sont belliqueux, violents, vindicatifs, incontrôlables.

Vous ne savez ni fabriquer un humain ni l’éduquer et pourtant vous le faites sans honte. Vous ne savez que copuler bêtement, et l'on n’a même pas eu besoin de vous l’apprendre ; c’est un acte quasiment irrépressible aussi addictif qu’une drogue, mais bien plus dangereux, car il implique autrui.

Fabriquer un humain, c’est fabriquer un combattant supplémentaire. Pourquoi notre pseudo intelligence nous pousse-t-elle à fabriquer des guerriers, des compétiteurs, plutôt que des intellectuels et des hédonistes, des gens qui profiteraient de la vie plutôt que d’en souffrir ? Est-ce que l’aventure humaine doit être dangereuse pour être intéressante ? Et si je n’ai pas choisi ce danger d’exister, cette violence inhérente à la vie, pourquoi dois-je les subir si je suis un être libre ?

Des millions de personnes migrent par nécessité. Les raisons de cette migration sont connues, ce sont la persécution, la violence à la maison ou au pays, la misère, la guerre, le chômage, la politique, la dictature, ou simplement le besoin de liberté, le besoin de respirer un autre air moins nocif intellectuellement, ou la vraie pollution dans la laideur des villes. Nous connaissons tous ces genres de comportements humains que l’on peut tous subir. Alors, pourquoi imposer à un enfant, une autre personne, de vivre dans ces conditions ? Pourquoi ne pas faire votre enfant au paradis plutôt que dans cet enfer terrestre ?

Il y a même des milliers d’enfants qui naissent handicapés et qui ne peuvent pas migrer hors de leur corps, et selon moi c’est encore moins admissible, car faire un enfant handicapé c’est considérer les personnes comme des objets modelables à loisir au service du fabricant, et qui peuvent naitre ainsi sans être dédommagés d’exister pour rien, que pour souffrir. Ils ne sont pas des dommages collatéraux, ce sont des humains sensibles comme vous, mais c’est ainsi que vous les considérez. Est-ce ainsi que vous vous considérez vous-mêmes ? Vous lancez leur fabrication Madame, telle une Frankenstein, et tant pis pour la casse.

Ce sont des personnes que vous avez fabriquées ou laisser fabriquer pour vos besoins personnels, et les besoins sociaux de former une société qui servait au départ pour protéger les individus et non la société. Ce qui est un cercle vicieux, car la société a besoin depuis des milliers d’années de se protéger des autres sociétés, d’où la nécessité, pense-t-elle, d’accroitre le nombre d’associés et donc corrélativement le nombre de handicapés, ce qui est stupide. Les handicapés sont des esclaves de la société qui ne servent à rien si ce n’est à enrichir les toubibs et les marabouts. Vous avez cruellement enfanté des pions sociaux que les Droits humains vous commandent de protéger alors qu’ils vivront une vie de souffrance pour rien. Fabriquer un handicapé est hors les Droits humains.

De nombreuses personnes sont fabriquées pour un besoin égoïste de progéniture, mais elle n’est pas tenue, cette progéniture, de rester près des parents ni dans la société. Alors, quelle était la raison de sa fabrication, de sa sortie du néant pour durer péniblement une fraction, si infime de l’éternité qu’elle vaut zéro ?

Pourquoi nous seriner d’avoir un but personnel dans la vie si c’est pour nous enclore dans des frontières, dans des coutumes et des religions, si c’est pour nous éduquer selon des principes qui sont ceux des existants ? Pourquoi nous fabriquer intolérant à l’autre, alors que nous sommes autrui nous-mêmes, pour ces autres ?

La migration par nécessité ne peut pas être un but de vie. Pourquoi nous fabriquer avec un estomac à remplir quotidiennement si c’est pour nous rendre esclave de ce besoin impératif pour survivre donc esclave social ? Pourquoi nous fabriquer avec un corps et une santé fragile si c’est pour nous installer sans protection au milieu de brutes qui n’ont aucune considération pour nous ?

D’ailleurs que pouvez-vous dire, que pouvez-vous reprocher à ces brutes qui elles-mêmes n’ont pas demandé à exister et donc ont le droit d’avoir leur opinion sur ce monde qui leur a été imposé, ce qu’ils ne manquent pas de nous montrer violemment ? 

Le monde est tellement surpeuplé de miséreux, ce qui est la véritable surpopulation, qu’évidemment les formes d’accueils de la misère sont plutôt sévères. Il y a les refoulés aux frontières, les camps d’accueils austères et grillagés, les prisons, les iles inhospitalières (en Australie par exemple), certains sont renvoyés chez eux, d’autres sont affamés en espérant qu’ils aillent voir ailleurs un meilleur accueil, ils sont déplacés, exploités, esclaves à domicile ou en entreprise, abusés sexuels, travailleurs au noir, et bien d’autres gentillesses de réception au gré de l’imagination des vicieux fabriqués et mal éduqués pour nous agrémenter la vie.

Avez-vous demandé à exister pour supporter ça ? Personnellement non, je n’apprécie même pas la vie relativement tranquille, jusqu’à présent, que je mène vers son but connu de presque tous, la mort à la fois attendue et inattendue. Mais que vont donc faire mes ossements de toutes ces connaissances acquises sur l’univers, dont l’humanité ?

Aucun dieu n’existe, et c’est démontrable par l’obligation d’exister, mais si un dieu vous avait fabriqué rationnel, c’est pour l’être et ne pas être croyant stupidement, alors soyez rationnel, soyez rationaliste s.v.p., cela vaut bien mieux pour s’entendre avec n’importe qui sur la planète. Donnez une éducation neutre et rationaliste à celui que vous avez fabriqué pour votre plaisir, il sera plus à même de vous en être reconnaissant de cela, après vous avoir demandé par quelle sorte de lubie vous avez pris le risque de le fabriquer.

Quand le migrant a pris la décision d’aller chercher loin de chez lui ce meilleur inconnu dont il rêve, plusieurs possibilités s’offrent à lui et selon ses moyens financiers. En général il franchit une ou plusieurs frontières. Ses parents et la société qui l’ont fabriqué pour servir ces mêmes parents et société ne sont pas en mesure de lui assurer la vie intéressante, saine, et longue, qui lui est due. Alors, pourquoi l’avoir jeté dans ce monde insane ?

Et souvent ces enfants s’expatrient pour nourrir la famille restée au pays. Cela s’appelle de la manipulation mentale, et réellement de l’esclavagisme sordide. Pourquoi se sentir obligé de nourrir ceux qui vous offrent cette vie de misère? Cela provient d’un mécanisme mental simple que les psychologues appellent « syndrome de Stockholm ». Vos parents sont les kidnappeurs, vous êtes leur otage, et comme vous naissez vierge de toute connaissance et signification culturelle, eh bien il est facile de vous faire gober n’importe quoi. Pas besoin de vous laver le cerveau, il est lavé à la construction, parfaitement blanc, immaculé. La culture du milieu parental est votre logiciel culturel au centre duquel ils se sont installés (c’est plus pratique et cela s’appelle l’imprégnation), et il est très difficile de la remettre en cause cette culture. Mais ne vous vengez pas sur vos parents et leurs associés, eux-mêmes sont le résultat d’une même fabrication et éducation erronée, dont certains s’échappent par hasard.

N’en veuillez pas non plus aux passeurs esclavagistes, violents et bestiaux, ils sont eux également de purs produits de la société, nés également vierge d’information sur le monde et fabriqués par leurs parents associés de leur propre société. Ils sont innocents d’exister, tout comme vous le migrant. Innocents de leur matériel corporel et intellectuel, et de tout d’ailleurs, culture, société, univers. Ils vivent dans ce monde salopé par l’argent et le capitalisme esclavagiste aveugle. Ils sont les animaux dominants dont vous êtes le dominé, provisoirement il faut l’espérer, par nécessité indésirable. Alors ils en profitent comme les animaux que nous sommes de nature, car leur propre société est inefficace puisque incompétente à les empêcher de nuire et à vous secourir.

La migration par contrainte au risque de mourir est un effet de la surpopulation de la souffrance, le refus d’accepter des migrants est lui un effet de la surpopulation de la misère mentale humaine des habitants du pays d’accueil. La surpopulation locale a toujours existé. Cette surpopulation locale est devenue mondiale. Il y a surpopulation de la misère quand on accepte de fabriquer un seul être humain qui risque de souffrir. À quoi sert de pondre un enfant si c’est pour lui offrir une vie de merde alors qu’il n’a pas demandé à exister. Si les politiques aujourd’hui acceptent la misère des migrants, c’est parce qu’eux-mêmes fabriquent des enfants sans vergogne et n’ont donc aucune compassion pour les enfants des autres qu’ils regardent pourrir sur place pour rien. Nous sommes tous responsables de l’existence de tous dès lors qu’on laisse faire sans rien dire cette reproduction stupide des humains dans la poubelle Terre.

Mesdames et Messieurs les dirigeants votre système n’est pas efficace, voyez ou nous en sommes. La continuité de l’État vous rend complices de vos prédécesseurs tout au long des siècles. Vous devez avoir un QI très faible, et un Quotient d’Agressivité (QA) très élevé, car les guerres dont vous avez plombé nos vies au 20e siècle ont fait plus de morts qu’il n’y avait d’habitants 2000 ans plus tôt. Et il n’y a toujours aucune entente entre vous.

La solution est pourtant simple : aide au développement des pays comme s’ils étaient une annexe des plus riches, éducations, accueil des gens, intégration, réduction drastique de la population et tous vos problèmes seront résolus (la relative misère de quelques milliards de riches aujourd’hui est moins grave que celle à venir des descendants par dizaines de milliards). Faites-le ! Il y en a mare de devoir exister pour vous subir et cette vie stupide.

Le droit d’asile est obligatoire dans tous les cas. Pourquoi? Parce que ce n’est pas un droit d’asile, c’est un devoir d’accueil. Le monde n’appartient à personne, on a tous le droit d’aller où l’on veut sur Terre. C’est la liberté que nous désirons tous, nos pays (quelques lignes tracées arbitrairement sur une carte par des propriétaires voleurs) ne sont pas des prisons. Nous sommes tous innocents d’exister.

L’obligation d’exister est unanime sur toute la planète, dans tous les pays, ce qui fait que nous sommes tous complices de l’existence de tous, et je précise complices vous avez dû saisir pourquoi.

La culture humaine est commune et mondialisée depuis toujours et encore plus aujourd’hui, nous sommes tous redevables à tous les ancêtres de chaque personne existant aujourd’hui de leur participation à la culture humaine, et nous devons tous verser des droits d’auteur à tous, c’est-à-dire partager la richesse humaine commune.

À ce propos, l’argent ne sera jamais un système de partage des richesses, car il est mécaniquement un moyen de l’esclavagisme par accumulation mécanique pyramidale bien gérée par les possédants, alors il faut trouver un moyen de s’en débarrasser.

Un cadeau est fait à un ami qui existe. La vie n’est pas un cadeau pour celui que l’on fabrique avec d’énormes risques pour lui, mais un cadeau que se fait égoïstement le fabricant, la mère et éventuellement le père, mais surtout la société qui le reçoit elle ce cadeau, ce pion esclave, ce remplaçant, ce bouche-trou, sans absolument aucun risque.

Vous êtes nécessaire à la société, sans les individus elle n’existe pas, mais vous n’êtes pas considéré comme nécessaire, la société attend sans risque que vous montriez vos capacités que les associés que sont vos parents ont conçues eux-mêmes. Vous devez de vous-même faire votre place dans le monde par le « mérite ». Quel « mérite » doit chercher celui qui a été fabriqué et éduqué par les existants puisqu’il est le résultat d’une fabrication et d’une éducation non désirée ?

Fin – E. Berlherm

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