mardi 3 avril 2018

Serment des parents

Voici un essai pour un « Serment des parents » établi sur le modèle du serment d’Hippocrate, car le parent est celui qui fabrique l’enfant, il est l’initiateur de toute société. Si le médecin, qui fait l’acte secondaire de soigner, doit prêter serment, pourquoi le parent qui fait l’acte principal d’engendrer, ne prêterait-il pas serment ? Le parent doit travailler main dans la main avec le paysan, le diététicien et le médecin. Le médecin ne devrait intervenir que pour soigner les conséquences des défauts initiaux du corps et non les défauts dus à de mauvais traitements (éducation, alimentation, hébergement, société).

S’il y a un serment d’Hippocrate, il doit y avoir un serment du Parent, de chaque parent.


Début du serment des Parents :

Au moment d’être admis(e) à exercer la parentalité, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.

Mon premier souci sera d’établir et de préserver le bienêtre de mon enfant dans tous ses éléments, physiques, mentaux, et sociaux, aussi longtemps que je serais en vie et tant que ma santé physique et mentale me le permettra.

Je respecterai mon enfant en tant que personne, en tant que mon égal(e). Je préserverai la neutralité de son éducation afin qu’il puisse établir par lui-même ses propres convictions ou absence de conviction. Je ne le contraindrai à exercer aucune religion. Je n’abuserai pas de mon autorité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.

Je ne tromperai jamais sa confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité de l’imprégnation parentale, culturelle, et sociale pour forcer sa conscience.

Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.

Admis(e) dans l’intimité de mon enfant, cette personne, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l’intérieur de sa chambre, je respecterai les secrets de son intimité et ma conduite ne servira pas à corrompre ses mœurs.

Je ferai tout pour soulager ses souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement son agonie. Je ne provoquerai jamais sa mort délibérément.

Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés pour assurer le bienêtre de mon enfant.

Faire un enfant étant l’acte social par essence, participant de l’entraide générale, j’apporterai mon aide aux autres parents ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.

Que les humains et mes concitoyens m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque ; que la Justice me condamne si j’y manque.

(Remarque : Les serments sont dits par des individus, mais il faudrait que, puisqu’ils disent des serments, la Nation respecte elle-même un serment vis à vis des personnes qui travaillent pour elle afin de garantir qu’ils puissent vivre correctement. Il ne peut y avoir de serment individuel sans contrepartie nationale.)


Fin – E. Berlherm

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